La déesse blanche

Rober Graves; trad. de l'anglais par Guy Trévoux

Monaco

Editions du Rocher

1979

582 p.

ISBN : 2.268.00034.6

Dans la Déesse blanche, Robert Graves eut la révélation de la clé des mythes :"Ma thèse prétend que le langage d'un mythe poétique anciennement admis dans l'Europe méditerranéenne et septentrionale fut un langage magique rattaché aux cérémonies religieuses populaires (certaines de ces cérémonies datant du paléolithique) en l'honneur de la déesse-Lune ou d'une muse et que ceci demeure le langage de la vraie poésie. "Vraie" dans le sens nostalgique moderne d'un original inaméliorable mais pas dans le sens d'un substitut synthétique. Ce langae fut corrompu au temps de minoen récent lorsque les envahisseurs venus de l'Asie centrale commencèrent à substituer des institutions patriarcales aux matriarcales et à remodeler ou à falsifier les mythes pour justifier les bouleverments sociaux. Vinrent alors les premiers philosophes grecs qui s'opposèrent vigoureusement à la poésie magique accusée de menacer leur nouvelle religion de la logique. Sous leur influence un langage poétique rationnel (celui que nus appelons à présent classique) fut élaboré en l'honneur de leur patron Apollon et imposé de par le monde comme le dernier mot en matière d'illumination spirituelle. C'est une conception qui n'a pratiquement pas cessé de prévaloir dans les écoles et universités européennes où l'on étudie à présent les mythes seulement comme d'élégantes reliques d'une enfance de l'humanité".

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